ROSE D'OR 1986
Dès la rentrée de Septembre depuis quelques années déjà, en cette année 1986, régnait une ambiance vraiment particulière au " STEVE ", dirigé par Jacques Henuset. Chaque semaine en effet, une Rose d'Or était attribuée à un artiste. Puis à la fin du mois, la grande finale opposait les différents vainqueurs. Soutenue par le Dauphiné-Libéré et Radio Nostalgie, la Rose d'Or attirait chaque semaine une foule considérable.
Parmi tous les spectacles auxquels j'ai pu participer, de loin, la finale de la Rose d'Or restera à jamais dans mon cœur. Pour la première année la poésie était admise à concourir. Mais pour cela, il m'aura fallu subir les sélections, tout comme mes petits copains de l'époque :
Tous les vendredi et samedi soir, devant un parterre de personnalités et de professionnels du spectacle, sans oublier les nombreux spectateurs, à tour de rôle nous passions pour tenter notre chance. Après quelques semaines d'attente, enfin, le verdict tombait et nous étions 7 sélectionnés pour la finale :
Pour la finale, j'avais choisi de réciter : " Les Enfants de Demain ". Ce texte, depuis le premier jour, était le préféré de mes ami(e)s journalistes du Dauphiné-Libéré. En aparté, je souligne la présence à cette finale, d'un groupe qui s'appelait les " Gipsies "... Serait-ce par hasard, les mêmes qui sont connus aujourd'hui sous le nom de " Gipsy Kings " ? Si tel est le cas et s'ils se reconnaissent, qu'ils sachent que j'ai pour eux la même admiration !
Pour palier à l'absence de l'animateur, ce fut avec un plaisir immense que j'acceptais au pied levé de présenter le spectacle. Je troquais mon habit de lumière contre celui d'animateur, aux côtés de mon ami Claude Muller, journaliste au Dauphiné-Libéré, qui m'indiquait au fur et à mesure les renseignements concernant tous les finalistes :
Il y avait plus de quatre cents spectateurs pour cette finale ! L'intérieur du Steve était archi comble et dehors, au moins deux cents spectateurs suivaient la finale. Hélas, au moment du vote final, la convivialité s'effaça au profit d'une atmosphère délétère. L'implosion était imminente et pour éviter le pire, je me suis désisté en faveur des Gipsies. Certes, les nombreux spectateurs qui avaient voté pour moi n'ont pas tellement apprécié mon geste, mais la bagarre qui avait commencé, s'est estompée rapidement. Quelques larcins et non des moindres ont ponctué cette Rose d'Or, comme l'ont si bien souligné les journalistes :
Mais comme le veut la tradition, il n'y a eu qu'un gagnant ; une gagnante plus exactement en la personne de la ravissante et très talentueuse " Fati " qui avait largement mérité de remporter le trophé :
Les patrons du Steve, sur recommandation de Claude Muller sans doute, pour me remercier, m'ont attribué une Rose d'Or d'exception. Faute d'avoir pu concourir après mon désistement sans doute, mais beaucoup plus pour manifester leur reconnaissance, ils ont tenu à m'accorder ce petit témoignage d'amitié. Merci à vous Jacques et Bernadette. Trente ans après, je revis ces instants avec quelques larmes au coin de l'œil :
Accueil / Passion Artistique / Principaux Romans / Poésie
Souvenirs de scène / Poésie à la carte / Figuration / Rose d'Or 86